Session job à Carnarvon

Comme nous vous l'avons déjà dit, suite à notre petit séjour à Exmouth, nous sommes revenus sur Carnarvon, la région maraîchère pour y trouver du boulot. Mission accomplie le lundi 22 Octobre avec un démarrage dès le lendemain, soit le mardi 23 octobre 2012.

Céline attaque chez Gascoyne Gold, une entreprise associative qui centralise l'intégralité de la production de fruits et légumes de Carnarvon pour l'envoyer sur Perth (900km). De là, les fruits et légumes sont distribués dans le Western Australia mais aussi dans le reste du pays quand il y a de la demande. Mission : emballage à la chaîne des poivrons, aubergines et melons pendant un mois. Salaire : 18,75 $/h brut.

Flav lui commence chez des paysans Vietnamiens dans les champs, en plein soleil, à arracher les pieds de tomates pour 12 $/h, quelle misère !!! Après 3 jours, il rejoint Céline chez Gascoyne : Royal pour nous !

Entre temps, nous avons fêté les 31 ans de Flavien, façon "backpackers". Tout simplement avec les moyens du bord. Petit apéro pour démarrer avec un cuba libre, suivi d'une souris d'agneau à la provençale et pour finir fôret noire revisitée par la chef Braun, le gâteau préféré de son chéri. Sans oublier les cadeaux: un gel douche (le luxe après des semaines de savon), une chaussette à bière et l'outil indispensable pour affronter les vagues par tout temps: la combinaison de surf.

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Petite info pratique pour les backpacker : « quel statut fiscal choisir ? Résident ou non résident ? »

Il faut savoir qu'à l'embauche, vous devez remplir un formulaire renseignant vos nom, prénoms, coordonnées, votre TFN (Taxe File Number), le numéro de superannuation (équivalent de la cotisation retraite à demander à la banque) et votre statut fiscal. Et là, c'est la colle !

Explication : premièrement, selon votre statut, vous ne serez pas taxé de la même manière. A savoir qu'un résident fiscal est taxé à 15% et qu'un non résident à 30%.

Ce statut ne se « choisi » pas bien évidement. Pour être résident il faut répondre à certaines conditions. Le problème étant qu'on entend tout et n'importe quoi à ce sujet, même dans les locaux officiels. Nous nous sommes rendus dans une agence Tax Back (explications ci après) pour avoir une réponse. La voici : pour être résident fiscal il faut séjourner plus de 6 mois sur le territoire Australien sans durée minimum de travail. Légalement ce n'est pas le cas car il faut travailler plus de 6 mois au total mais l'Etat fermerait les yeux. Nous tenterons d'en savoir plus en nous rendant dans les bureaux du gouvernement, Carnarvon étant trop petit pour en héberger un.

Nous avons donc coché la case résident fiscal comme nous l'avait dit la comptable de l'entreprise. Nous devrions alors récupérer la tax back, soit les 15% + la superannuation s'élevant à 15% également dès notre retour en France.

Pour ceux qui se déclarent en tant que non résidents, normalement à ce que l'on a compris, les 30% de taxes sont également récupérables après la déclaration d'impôts qui se fait entre juillet et octobre. Mais encore une fois les sons de cloche sont extrêmement variables. Pour ceux qui ont des infos, vous pouvez nous les faire partager, merci d'avance.

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Revenons maintenant à notre dur labeur quotidien. Journée type : 7h30-12h ; 12h30-16h30 (en fait la débauche était très variable, entre 12h et 19h). Avec une over dose de poivrons rouges, verts, jaunes, aubergines et melons qui sont calibrés par prise photo, triés, emballés et stockés sur palettes. Le vrai travail à la chaîne, d'un ennui profond mais qui nous a permis de faire encore une fois de belles rencontres et de renflouer le compte, notre objectif de base. En effet, depuis notre arrivée en Australie, nous avons fait beaucoup de dépenses notamment l'achat du van, l'essence et la nourriture. Après notre première semaine de travail, le calcul est vite fait : environ 500$ pour 38heures travaillées en 6 jours. En 1 mois nous aurons gagné 4000$ à deux, de quoi nous payer la suite de notre road trip en compagnie de Michou et des parents de Céline. Sur ces 4000$, il faut retirer les dépenses quotidiennes de logement : 10$/jour/pers, soit 140$/sem, nourriture : 150$/sem et quelques extra notamment dédiés au van : environ 200$, soit un total de 1400$.

Dans ce travail à la chaîne, nous étions une équipe de 11 personnes : Natalia la chef, Josh un salarié fixe et 9 backpackers : un couple d'anglais Luke et Sarah, 3 italiennes Valentina, Stefania et Silvia, une coréenne Yeoyeong, une française Cindy et nous.

A coté du boulot, nous avons fait d'autres rencontres : Jessica et Jérémy, un couple de français avec qui nous partageons notre cuisine de chef et la salle de bain aux mille et une grenouilles, David, le sympathique Tongien résident depuis 3 ans dans ces lieux, Andrea et Gulia faisant parti du clan des italiens, Kévin, Français vivant en Indonésie et dernier arrivant dans la communauté, et Steeve, le véritable Australien de 50 ans qui retape son bus pour road triper en Australie.

Pendant ces quelques semaines peu stimulantes, notre passe temps préféré a été la rénovation de notre maison. Valérie Damido n'a qu'à bien se tenir car c'est un travail de pro que nous avons réalisé. Nous avons passé beaucoup de temps dans la cuisine, le lieu de rencontre avec les habitants locaux: cafards, serpents, souris, rats et araignées, ce qui ne nous a pas empêché de préparer de bons petits plats. Le luxe d'un mini four et l'abondance de poivrons et d'aubergines ramenés du travail nous a rendu imaginatifs. Pour info, en magasin une aubergine avoisine les 4$ pièce et 15$ le kilo de poivrons. Nous sommes des capsicomaniaques ! (capsicum = poivron)

                           

                         

                         

                          

Et pour notre avant dernier jour à Carnarvon, nous avons eu le plaisir d’accueillir notre grand ami Maxime, plus connu sous le nom de Michou de la Rochelle. Trop bien ! Excellent ! Incroyable ! Et comme il le dit lui même « il est trop beau, il est trop fort et il a une …... »

Nous avons passé la soirée en compagnie de l'équipe de boulot et de tous les locataires de la Guest House, au total une quinzaine. Petite soirée bien sympathique à partager nos spécialités culinaires : pies, piadine, soupe au chocolat, pavlova, etc. autour d'un verre, ou deux ! Malheureusement, la soirée fut interrompue par l'arrivée de la cruelle Ally, typique Australienne du fin fond du bush (c'est à dire langage incompréhensible , un dentier trop grand qui claque à chaque syllabe, certainement un héritage de famille, une dégaine de cow boy, une intelligence de moineau, bref la plus mauvaise rencontre faite à ce jour en Australie) et pseudo gérante des lieux qui donna l'extinction des feux à 21h30. Tels des enfants irresponsables. Fuck Ally and let's continue a little bit til eleven o'clock, là où elle nous menaça à nouveau d'appeler la police pour cause de joie et de bonne humeur, soit disant un mélange extrêmement nocif puisqu'il pourrait rendre dangereux les individus ! Bref du grand n'importe quoi qui ne nous a pas empêché de passer un très bon moment. Merci à tous, grazie mille, thank you an see you ! We never know, the World is so small !