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Céline & Flav en Australie

L'Outback

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Les cowboys du désert australien

du 4 au 16 juin 2013 - 5000 km en 12 jours

 

Gingle étant toujours en pleine forme après nous avoir fait vivre la magie de la côte australienne, il est temps qu'il nous mène maintenant parcourir le désert. La visite de l'Australie ne serait qu'à moitié faite sans cela. C'est plein d'entrain, et beaucoup d'excitation pour Céline qui attendait ce moment avec impatience avant même d'avoir mis les pieds sur le sol d'Oz, que nous partons dans cette aventure vêtus de nos chapeaux de cowboy.

Après avoir quitté Cairns le lundi 3 juin et fait nos adieux à la côte est, nous voilà «  in the middle of no where » - au milieu de nul part – A guère plus de 200km de la côte, l'atmosphère sea sex and sun se transforme en farwest. Entre deux villes, les paysages se résument à des étendues plus ou moins végétalisées où le bétail déambule à son aise. La première ville dans les terres, Charter Tower, est déjà peuplée de cowboys et l'architecture y est typique avec ses saloons, ses arcades en bois et ferraille et ses enseignes à la typographie western.

Dimanche 5 juin est notre dernière journée dans le Queensland. Nous visitons rapidement Mount Isa avant d'arriver à Camoonweal, la ville frontière où nous passons la nuit sur un site non loin de la rivière au milieu des arbustes et des herbes sèches.

Jeudi 6 juin, nous voilà dans le Northern Territory, le territoire du nord. La route est désertique et après seulement quelques minutes, nous voyons nos premiers cowboys à la tâche. L’accueil est génial ! Ils sont six, hommes et femmes, bien assis dans leur selle et transfèrent le bétail de l'autre coté de la route. Le spectacle dure une demi heure et c'est autant de minutes de bonheur. Pour midi, après avoir rejoint la Stuart Highway en direction du sud et 10 km en dessous de Tenant Creek, nous arrivons à Kunjarra, plus communément appelé Pebbles - les galets. Nous y accédons par un petit chemin de sable rouge, ce qui nous met dans l'ambiance. C'est une forêt de petits blocs rocheux qui sortent de nul part. Nous y revoyons le couple d'australien rencontré à Mount Isa qui font le tour de l'Australie en voiture en 9 semaines ! Nous invitons ces voyageurs avertis à venir découvrir la France qui est dans leur projets pour l'année à venir. Puis direction Devil's Marble, les fameuses billes du diable pour assister au coucher du soleil. Les aborigènes nomme ce site Karlu Karlu, ce qui signifie « les œufs du serpent arc-en-ciel. Nous tombons amoureux de cet endroit qui dégage des couleurs magnifiques. A mesure que le soleil se couche, le rouge se décline dans toutes ses nuances. Nous partageons notre repas autour d'un feu de bois avec Dave, un australien, ancien croupier baba cool du casino de Melbourne, qui est en roadtrip pour quelques mois, Léo, un jeune allemand qui partage son voyage avec un jeune israélien, ce dernier ayant cuisiné une grosse tambouille de poulet dans une marmite en fonte. C'est aussi la première soirée où la danse des moustiques nous obligera à sortir la moustiquaire pour dormir tranquilles.

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Nous découvrons Alice Spring, la grande ville du désert, le vendredi.

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C'est une ville de 27700 habitants qui ne nous séduit pas du tout. La rue piétonnes est remplie de galeries d'art aborigène et l'atmosphère y est froide – peut-être aussi que le temps gris ne joue pas en sa faveur. C'est pourquoi nous ne ferons que la traverser. D'autant que nous avons hâte d'arriver dans le Red Center. Notre objetcif est d'y être dès le lendemain. Sur la route se dresse au loin un immense monticule rocheux. Comme certainement beaucoup de monde, nous le confondons avec l'Uluru. C'est en fait le Mount Conner ou Atila, une montagne rouge en plateau de 350m d'altitude.

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Plus tard dans l'après midi, nous arrivons sur le site de Yulara, le village complexe situé juste avant l'entrée du parc national. Les aborigène Anangu ont récupérer leur terre depuis 1992 et le louent à l'Etat. Nous filons directement dans le parc – 25$/personne – et allons enfin voir Ayers Rock, de son vrai nom aborigène Uluru. Dès le premier apercu, nous sommes sous le charme. Ce bloc de grès de 3,6km de long et 348m de haut (876m au dessus du niveau de la mer) est impressionnant. Nous faisons le tour en suivant un sentier de 10,4km, et passons devant des grottes sacrées, des peintures rupestres, des plissements et des abrasions. La ballade dure des heures tellement c'est beau. A mesure que l'après midi passe, nous allons de découvertes en découvertes et les couleurs évoluent jusqu'à laisser croire que le rocher prend feu. Nous faisons le choix de ne pas grimper sur l'Uluru par respect pour le peuple aborigène qui le considère comme un site sacré. La seconde raison est de protéger ce gros cailloux car dès les premiers coups d'oeil on s’aperçoit que le passage des hommes sur le chemin de l’ascension est très abîmé et nous ne souhaitons pas être acteurs de cette dégradation. En cette soirée du 8 juin, le ciel devient couvert et cache les derniers rayons du soleil couchant mais nous sommes tout de même ravis. Nous retournons à Yulara pour passer la nuit au camping car il n'y a pas d'autre option envisageable.

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Le programme du lendemain est chargé et nous n'avons pas une minute à perdre. Nous nous levons à 5h du matin pour ne pas rater le levé du jour. A 5h45, nous ne sommes pas les seuls, il y a déjà un début de queue à l'entrée du parc qui ouvre à 6h. Nous allons sur l'aire d'observation du levé du soleil de Talnguru Nyakunytjaku pour voir le levé du jour à 6h45 et le levé du soleil à 7h15. Nous ne sommes pas séduits, non pas car le température est glaciale – environ 6°C – mais car le ciel est volé et l'Uluru reste longtemps dans l'obscurité. Nous filons de ce pas au Monts Olgas, Kata Tjuta littéralement traduit « beaucoup de têtes », un groupe de 36 rochers arrondis. Le plus haut bloc est le Mont Olga d'une hauteur de 546m. Nous découvrons ce site en faisant la randonnée de la Valley of the Winds de 7,4km et il n'y a pas d'autres mots que « AMAZING » pour décrire cette merveille. Les vallées, les gorges, les points de vue, les oiseaux, le calme, les cours d'eau, tout est réuni pour faire de cet endroit une merveille. Nous enchainons avec une courte balade de 2,6km qui nous permet d'atteindre Walpa Gorge dont la hauteur des parois est spectaculaire. Après cet immense moment de bonheur, au cours duquel Flavien a tout de même souffert des effets secondaires aux tympans suite à la plongée de la semaine précédente, nous retournons à l'Uluru pour y faire le tour en voiture et assister au coucher du soleil qui est grandiose. Plein de belles images en tête, nous quittons cet endroit avec beaucoup d'émotions qui devient n°1 de notre classement des plus beaux sites australiens. Nous dormons à seulement 20km de là sur une rest area gratuite car nous ne risquons pas de rouler de nuit.

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Lundi 10 juin, nous prenons la route à 7h30 du matin pour rejoindre Kings Canyon qui se trouve à 270 km. En chemin, nous nous arrêtons à Kings Creek station, une roadhouse vraiment typique de l'Outback et nous sommes accueillis par des dromadaires. A l'entré du magasin, se trouve un petit veau couché qui ne bouge pas d'une oreille quand on le caresse... Bienvenue dans l'Outback ! En fin de matinée nous sommes au Watarrka National Parc. Nous le découvrons en suivant la Kings Canyon Rim Walk, une boucle de 6km. Les paysages sont encore une fois spectaculaires. Nous commençons par monter en haut de la falaise qui fait environ 250m de haut. Après ce grand coup de chaud et bien essoufflés, l'effort est récompensé par les vues qui s'offrent à nous. Nous sommes au sommet du canyon avec des non seulement des vues en contre bas qui donnent le vertige mais aussi des chemins creusés naturellement dans las roche, des plateaux, des dômes striés, des fougères, des cycadales et des geckos. Sur un des lookout, nous faisons la connaissance de Laureen et Pierre Louis, Pilou pour les intimes, un jeune couple de français corse et avignonais, qui voyagent dans le désert avec un autre français et une allemande à bord de leur 4x4. Nous discutons un long moment et sympathisons. Eux aussi sont en direction de Darwin, peut-être les recroiserons-nous... nous mettons 4h pour faire la boucle et profitons pleinement de ces paysages grandioses.

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Jeudi 11 juin, nous prenons cette fois la direction du nord, appelé ici Top End. Nous faisons notre plus longue journée de route, à savoir 848 km en 10h15. Nous faisons un petit crochet à Stanley Chasm, à 50km à l'est de Alice Spring dans les Mac Donnel Ranges. C'est un gouffre étroit découpé nettement dans la roche mais ne justifiant pas son entrée à 10$ que nous ne payons pas d'ailleurs. Les billes du diable nous ont tellement séduites que nous décidons d'y passer la nuit pour profiter d'un autre levé et coucher du soleil. Le lendemain, nous revoilà à Tenant Creek, l'intersection des trois direction nord/sud/est, peuplé en grande partie par des aborigènes. Plus loin, nous faisons halte à Renner Spring, la vraie roadhouse du désert avec sa salle de restaurant munie de vieilles tables en bois, son bar décoré de milliers de casquettes laissées par les passants, une terrasse extérieure avec salon, Tv et billard et son camping. C'est cette fois un paon qui nous y accueille et des dizaines d'aigles. Un peu plus loin, nous allons voir la ville fantôme de Newcastle Waters qui ne compte plus que quelques habitants, une école et de nombreuses battisses vide : hôtel, pub, églises et habitations. Pour continuer dans le pittoresque, nous passons la fin d'après midi et la nuit à Daly Waters Pub. Ce pub attirent des centaines de touristes chaque jour. Certains australiens y viennent chaque année. Les murs sont couverts de cartes de visite, de photos et de soutiens gorges laissés par les voyageurs. De 16h à 22h, trois chanteurs viennent chanter successivement de la country, du blues et faire le show. Cet endroit est incontournable.

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Le jeudi 13 juin est encore magnifique grâce à la découvert de Mataranka et ses eaux thermales. L'accès aux bassin et à Bitter Springs est gratuit, c'est la détente garantie. Le premier site est aménagé dans la rivière et on s'y baigne dans une eau tiède et limpide sous une végétation dense. Le second est encore plus incroyable. Cet endroit semble irréel, comme quoi la nature est extraordinaire. L'eau tiède, aux alentours des 30°C, plus claire qu'une piscine et d'une couleur bleue turquoise, nous transporte au fil du courant le long de la rivière au milieu des palmiers, nénuphars et libellules.

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Maintenant direction Katherine Gorge où la découverte en canoë aurait été idéale mais le timing ne nous le permet pas. Nous nous contentons d'une petite marche pour monter au sommet des gorges. Sans regret nous continuons jusqu'aux Edith Falls, Leliyn, un autre paradis. C'est un enchainement de chutes où l'on peut se baigner. Le vendredi matin nous partons de bonheur pour profiter d'être seuls sur cette succession de piscines naturelles. Nous pouvons nager, sauter des rochers, escalader les chutes et nous relaxer.

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Après cette séance bien être dans un cadre idyllique, nous reprenons la route en direction de Litchfield National Parc. Moins visité que Kakadu, nous comprenons pourquoi ce par est apprécié des locaux. C'est l'endroit parfait pour découvrir chutes et cascades. Nous y restons 2 jours et 2 nuits au cours desquelles nous nous promenons à travers des termitières géantes allant jusqu'à 5 mètres de haut. Les chutes de Wangi, Tolmer et Florence sont toutes plus belles les unes que les autres – nous nageons au milieu de centaines de poissons que nous observons avec nos masques - et ce que nous apprécions plus que tout sont les piscines naturelles des sites Cascade et Buley Rockhole où la baignade y est simplement géniale.

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Et pour clore ce roadtrip avant d'arriver à Darwin, le dimanche 16 juin est consacré à un spectacle encore jamais vu à ce jour : le jumping crocodile. Pendant ces neuf mois nous nous sommes interdit d'aller dans un parc animalier, nous faisons néanmoins une exception à cette règle pour vivre cette expérience qui se trouve en pleine nature avec des crocodiles sauvages. C'est un des seuls moyen de voir ces monstres sortis de l'ère jurassique sans se faire croquer ! Nous embarquons à bord d'un petit bateau, avec une douzaine de passagers sur l'Adélaïde River avec la compagnie Jumping Crocodile Cruise. Les deux membres de l'équipage nous guident pendant presque deux heures et nous mènent à la rencontre de ces reptiles géants. Nous avons la chance de voir une douzaine d'individus. Ces crocodiles marins, les salties, d'environ 5 mètres de long pour les plus grands, sont impressionnants. Ils s'approchent depuis les berges en nageant tranquillement vers nous, puis l’appât de la viande les entraine dans un saut les propulsant hors de l'eau et nous laissant découvrir leur corps. Le spectacle nous laisse sans voix ; lors du retour des dizaines d'aigles attendent eux aussi leur festin. Ils sont si habiles, qu'aucun bout de viande ne leur échappe.

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Une fois les pieds sur terres, cerise sur le gâteau, nous avons la possibilité de porter un serpent, le carpet snake. Céline tente l'expérience pendant très exactement une minute. Ce gentil piton adore les cheveux, aime beaucoup s'approcher des visages et enroule sa petite queue dans la jupe de Céline qu'il faut dénouer pour l'en retirer. Avant de rejoindre notre rest area du soir nous empruntons un chemin traversant les près où vit un troupeau de buffles. Certains font la sieste, d'autres se rafraichissent dans l'eau et quasiment chaque bestiaux cohabitent avec une aigrette qu'ils portent sur le dos. La nuit qui suit est encore mouvementée à cause des moustiques. Nous sommes en effet au milieu des marais et la bataille contre ces petits monstres dure presque une heure. Nous sommes perdant d'avance car ils sont trop nombreux, nous parvenus toutefois en en écraser quelques centaines. C'est donc dans notre moustiquaire, transpirant comme jamais, que nous nous endormons finalement au milieu de ce concert de battement d'ailes. C'est ainsi que se termine notre dernier roadtrip.

Nous arrivons à Darwin le lundi 17 juin, trois semaines avant notre départ pour nous laisser le temps de vendre Gingle, notre compagnon de route.

Cette dernière aventure est sans aucun doute celle que nous avons préféré. Le dépaysement fut grand et les surprises magnifiques. Ces 13 jours ont été remplis d'émotions qui nous donneront des frissons pendant encore longtemps. Pour vous donner une idée de ce que nous avons vécu, venez seulement voire notre dernière vidéo au pays des cowboys.

 

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